« Les mots regardaient sous les meubles et furetaient dans tous les sens. Un crayon à question. Même les ombres écrivent » 
 
 
Les mots m’ont très souvent empêchée de dormir ces derniers mois. Un mot en particulier, celui qu’on n’ose pas dire…ou plutôt deux mots : cancer et mort. Souvent, j’ai eu comme compagnon un crayon, mais plutôt que d’écrire mes émotions il me servait de béquille, je notais pour me rassurer des actions à faire, des solutions à trouver, puis une fois une action accomplie, je rayais consciencieusement, en espérant secrètement que ça irait mieux. Et un jour, plus de listes de choses à faire, je me suis retrouvée face à une page blanche. Je me suis retrouvée seule et j’ai compris que la vie est trop importante et belle pour ne pas faire « un peu » les choses qu’on aime. La première chose que j’ai faite c’est ouvrir ma valise de courriers que je garde de puis mes 7/8 ans et la surprise les ombres écrivent. J’ai retrouvé des lettres et des cartes postales adressées par Mickry que je n’avais pas lues depuis au moins 30 ans et j’ai retrouvé mon enfance. Alors ces deux mots cancer et mort que j’ai détestés ont tiré leur révérence et d’autres se sont mis à danser dans mon esprit : amour, joie, réconfort, bienveillance et grands fous rires. Aujourd’hui d’autres épreuves m’attendent c’est presque sûr ! Mais je ne veux plus me servir d’un stylo juste pour noter des choses à faire et résoudre des problèmes. 
 
 
Pascaline